dimanche 1 décembre 2013

Less than Zero - Bret Easton Ellis

Moins que zéro en français. Très honnêtement, cet homme, Bret Easton Ellis, m'intrigue depuis pas mal de temps. J'ai vu beaucoup de ses interviews et des conférences qu'il a pu donner dans des universités à l'heure où l'on parle de la génération Y, mais je n'ai jamais pu me décider sur ce que je pensais de lui : Est-il intelligent ou juste extrêmement malin ? A-t-il de vrais idées ou surf-t-il simplement sur un phénomène à la mode ?

Moins que zéro in French. To be really honest, I have found this man, Bret Easton Ellis, really intriguing for a little while now. I have watched a lot of his interview and the conferences he gave in university talking about different aspects of what we call now the generation Y. But I still haven't decided what I think about this guy : Is he intelligent or just extremely clever ? Does he have real ideas or is he just taking advantage of a fashionable phenomenon ?

"No one talks about anything much and no one seems to mind, at least I don't."


Dans ce premier ouvrage qu'il écrit à 18 ans, on se retrouve plongé dans le monde des gens qui ont de l'argent, et surtout des jeunes qui ont de l'argent et qui s'ennuient. Un monde où la jeunesse est complètement blasée de tout, ne tient à rien, même pas vraiment à leur vie.
Ca commence par Clay qui revient passer les vacances de Noël à Los Angeles dans sa famille. Il retrouve aussi ses amis et les fêtes, la drogue, l'alcool, les parents alcooliques qui ne font pas attention à leurs enfants et paraissent représenter le triste destin de leur progéniture.
Clay se pose vraiment comme observateur de ce qui l'entoure. Il analyse beaucoup et est très nostalgique du passé.
J'ai trouvé ce roman très contemplatif et intéressant dans le sens où il décrit vraiment une société en en faisant un jugement sous-jacent mais sans la condamner.
Alors le livre est très bien, minimaliste, entre le moralisme et le nihilisme en fonction des points de vue mais en le finissant, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire : "Franchement pas mal, mais quand même, y a des claques qui se perdent !"
Parce que oui, Bret s'est inspirer d'une société qu'il connait quelque peu pour écrire ce bouquin et tu te dis qu'ils s'ennuient et ne trouvent rien de constructif à faire parce qu'ils ne sont qu'une bande de jeunes pourris gâtées qui ont oublié le plaisir de la simplicité, dans un monde où la superficialité et le matérialisme sont maitres. Mais j'ai un peu l'impression que ce que ce livre pose comme question c'est : Est-ce vraiment de leur faute ? Ou est-ce cette communauté qui les détruit et les embrigade dans ces mécanismes ? A méditer, je ne suis pas sûre d'avoir moi-même la réponse.


In this first novel that he wrote when he was 18, we dive into  the world of people who have money and even more specifically in the world of youngsters who have money and are bored. A world where youth is completely indifferent to everything, don't stick to anything, not even really to their own lives.
It starts with Clay who is coming home for Xmas in Los Angeles. He's reunited with his friends and this world of party, drugs, alcohol, and alcoholic parents who aren't really paying attention to their kids et seem to represent the tragic destiny of their offspring.
Clay becomes the observer of what surounds him. He analyses a lot and is really nostalgic of the past.
I thought that this book was really contemplative et interesting as it describes a part of society, judging it implicitly with condemning it.
So the book is really good, minimalist, between moralism and nihilism depending on the point of view, but when I finished it I couldn't prevent myself from thinking :"Seriously that's really good, but I spit on all these brats !"
Because yes, Bret got his inspiration from a community that he knows to write this book and you just think that they are bored and can't find anything constructive to do because they are just a bunch of ridiculously rich brats that just forgot everything about the pleasure that can come from simplicity in a world ruled by superficiality and materialism. But I feel like the question that this book is asking is : Are they really to blame ? Or is it this community that is destroying them and trapping them in its mechanism ? I'm not even sure I have the answer myself.



Le livre est adapté au cinéma en 1987 avec Andrew McCarthy, Jami Gertz et Robert Downey Jr. dans les rôles des trois principaux protagonistes.
Le film propose une histoire quelque peu différente de celle du livre, ce qui n'est pas une mauvaise chose selon moi. Je trouve que les adaptations ciné qui se veulent trop fidèles au livre sont souvent décevantes et le fait de proposer quelque chose de nouveau montre une autre approche d'une même histoire.
J'ai beaucoup aimé cette adaptation dans le sens où le malêtre des personnages et extrêmement bien retranscrit ainsi que la gêne de Clay à l'idée de faire parti de ce milieu malgré lui et d'aspirer à quelque chose de meilleur, de plus épanouissant qu'il retrouve notamment dans sa fuite, son retour à la fac.
Ce n'est donc pas ce qu'il y a de plus joyeux à lire ou à voir mais c'est intéressant et ça fait un peu cogiter.


The book was adapted on screen in 1987 starring Andrew McCarthy, Jami Gertz and Robert Downey Jr. as the three main protagonists.
The story is a bit different in the film but that's not necessarily a bad thing. I think that the film adaptations that want to be to much faithful to the book are often disappointing and proposing something a bit different just shows us a different approach to the story.
I really likes this film as the characters' uneasiness is extremely well shown as well as Clay's awkwardness knowing that he is part of this even if he aspire to something better, more fulfilling that he finds out in escaping, going back to university.
It's not really the most joyful thing to read or watch but it's interesting and it makes you think.


"Don't hope, trust !"

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